Les vêtements d'occasion sont la mode d'austérité en Europe de l'Est

Alors que les pressions financières ont incité de nombreux consommateurs d'Europe occidentale à se tourner vers des détaillants offrant des remises comme Primark, leurs homologues de l'est - où les salaires sont beaucoup plus bas - se sont tournés vers les vêtements d'occasion.

Les magasins de vente au détail de vêtements d'occasion en Hongrie, en Pologne, en Bulgarie et en Croatie ont connu une croissance rapide et, compte tenu de la lenteur de la convergence des revenus des particuliers en Europe occidentale et orientale, ces magasins ont investi des millions d'euros pour développer leur activité.

Ces entreprises et leurs opposants obtiennent leurs produits des pays occidentaux, où ils les achètent à des entreprises qui paient de l'argent aux gens en échange du recyclage de leurs vêtements anciens ou indésirables (C4C). Parfois, certains de ces vêtements sont dans leur état d'origine et l'étiquette de prix y est toujours attachée.

En Hongrie, pays le plus endetté d'Europe centrale, où l'économie peine toujours à retrouver ses niveaux d'avant la crise malgré sa croissance importante cette année, l'importation de vêtements d'occasion a plus que doublé par rapport à 2008 et atteint 56 millions l'année dernière.

En Pologne, la plus grande économie de la région, plus de 40% des personnes achètent régulièrement des vêtements d'occasion et des vêtements d'occasion d'une valeur de 100 millions d'euros ont été importés l'année dernière, soit plus de l'importation moyenne des années précédentes de près de 60 millions d'euros. La plupart de ces vêtements viennent de Grande-Bretagne et de Scandinavie.

Le conflit entre la Russie et l'Ukraine affecte les économies de la région à des degrés divers, mais il a relancé la vente de vêtements d'occasion en Bulgarie.